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Article rédigé le 28/01/24

Qu'est ce que l’hyperactivité vésicale ?

L’hypéractivité vésicale est une pathologie fréquente traitée à l’aide de médicaments et de rééducation.
Il arrive cependant que ces traitements thérapeutiques ne donnent pas de résultats satisfaisants. Dans ce cas, d’autres solutions peuvent être envisagées.
Parmi elles, on en dénombre deux très efficaces: le botox vésical et la neuromodulation.
 
Non, les fuites urinaires ne sont pas une fatalité !
 
Aussi appelée incontinence urinaire par urgenturie, l’hyperactivité vésicale se définit par le besoin urgent et fréquent d’uriner alors que la vessie n’a pas atteint sa pleine capacité de rétention. Le détrusor, muscle enrobant la vessie, en permet la vidange lorsqu’il se contracte.
 
Dans le cas d’une hyperactivité vésicale, le détrusor multiplie les contractions incontrôlées, de jour comme de nuit. 
L’hyperactivité vésicale peut entraîner des fuites urinaires, mais aussi se limiter à provoquer de trop nombreuses mictions. Dans un cas comme dans l’autre, elle crée un inconfort au quotidien et, dans certains cas sévère. 
 

Quelles sont les causes de l’hyperactivité vésicale ?

Le stress peut  jouer un rôle dans la gravité des symptômes de l’hyperactivité vésicale  C’est ce que tendent à prouver de récentes recherches. Les situations d’inconfort générées par la maladie sont également susceptibles d’augmenter le niveau de stress, aggravant d’autant ses manifestations.
 
C’est pourquoi une prise en charge globale traitant à la fois les aspects physiologiques et psychologiques est souhaitable dans ce type d’affections. 
 

Quels traitements contre l'hyperactivité vésicale ?

L’hyperactivité vésicale est un trouble qui touche 15,7 % des femmes et 11,9 % des hommes en France. Des solutions existent en première intention thérapeutique combinant médicaments et  rééducation.
 
Lorsque ces traitements ne donnent pas de résultats satisfaisants ni pérennes, ou s’ils sont mal tolérés par les patients, il existe d’autres recours efficaces. Zoom sur ces traitements de deuxième ligne, très efficaces contre les fuites urinaires. 
 

Des injections de Botox contre l’hyperactivité vésicale

La toxine botulique, plus connue sous le nom de Botox, connaît une grande popularité due à son utilisation dans le domaine de la médecine esthétique. Ses propriétés paralysantes se sont cependant déjà révélées très efficaces dans d’autres champs médicaux.
 
Dans le cas de l’hyperactivité vésicale, injectée dans les parois de la vessie, elle permet une réduction considérable des symptômes.
Elle détend les muscles vésicaux, augmente la capacité de rétention de la vessie et atténue peu à peu les contractions responsables des fuites incontrôlées, voire les supprime définitivement.
 
Les injections intra vésicales de Botox sont effectuées par endoscopie et permettent d’éviter une chirurgie lourde.
Cependant, une des caractéristiques de la toxine botulique étant sa résorbabilité dans l’organisme, les injections sont à répéter tous les 6 à 9 mois. 
 

Des stimulis électriques contre l’hyperactivité vésicale.

En médecine, la neuromodulation désigne un dispositif de stimulation du système nerveux par électrodes, externe ou implanté. La neuromodulation est utilisée dans les traitements contre l’incontinence lorsque les traitements classiques n’ont pas prouvé leur efficacité pour le patient. 
Un pacemaker vésical est implanté sur les racines sacrées. Les racines sacrées sont des nerfs issus de la moelle épinière reliés à la vessie, via lesquels les informations concernant le besoin d’uriner transitent jusqu’au cerveau. Grâce au dispositif interne, des impulsions électriques presque imperceptibles sont diffusées et permettent de calmer les  fuites urinaires. Leur rythme et leur intensité sont contrôlés par le patient lui-même à l’aide d’une télécommande.